Comédie Musicale : Bernadette de Lourdes , les voix du seigneur

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Que l’on vive dans les Hautes- Pyrénées ou ailleurs, on a forcément entendu quelque chose de l’histoire de Bernadette Soubirous : on sait généralement d’elle qu’elle a « vu la Vierge ». Quant au reste, le fait qu’elle n’ait pas été crue tout de suite ni par tous, qu’elle ait eu à subir de très nombreux interrogatoires, que même ses parents n’ont d’abord pas eu foi en ce qu’elle racontait, tout cela, le plus souvent, on l’ignore… 

L’histoire de Bernadette, c’est l’histoire d’une jeune fille à qui survient l’extraordinaire, et qui, dans le même temps, doit lutter contre l’ordinaire de la suspicion, de l’incrédulité et du mépris. Plusieurs fois interdite d’accès à la grotte, bousculée par la police et par l’Église qui voudraient lui faire dire qu’elle invente ce dont elle parle, Bernadette s’en tiendra pourtant toujours à la même version des faits, et continuera de rendre visite quotidiennement à celle qu’elle nommait, en patois, « aquèro », « celle-ci »…

Que la lumière soit ! 

Pour rendre compte de cette histoire, la Comédie musicale Bernadette de Lourdes a mis de gros moyens sur la table ; on en jugera par la qualité du staff et de la distribution : le Québecois Serge Denoncourt à la mise en scène, le chanteur Grégoire à la composition, la jeune Eyma (candidate à la deuxième saison de The Voice Kids) dans le rôle-titre, Roberto Ciurleo (ancien directeur de NRJ et producteur de grandes comédies musicales comme Robin des bois ou Les Trois mousquetaires) et Éléonore de Galard à la production. Du solide. Et il en fallait pour faire tenir debout un projet réunissant 24 artistes sur scène et plus de 100 personnes dans les coulisses.

L’esprit d’une époque 

La Comédie musicale Bernadette de Lourdes est-elle un spectacle religieux ? Oui… et non. L’idée de Serge Denoncourt a surtout été de reconstituer ce qu’était la Lourdes d’une époque, celle des années 1850, celle qui a accueilli Bernadette et ses apparitions. Ainsi, l’élaboration des costumes a été une véritable entreprise de reconstitution, et l’écriture du livret s’est faite en regard de documents d’archives conservés par le Sanctuaire, les interrogatoires qu’a subis Bernadette, notamment, ayant été scrupuleusement consignés.

Gloria mundi 

Avec ce spectacle, l’espace Robert Hossein devient pendant quelques mois la plus grande salle de France consacrée à la comédie musicale. Elle est aussi celle qui peut accueillir le plus de personnes à mobilité réduite, 130 à chaque représentation. Le spectacle étant surtitré en plusieurs langues, on imagine déjà, à l’heure où sont écrites ces lignes, qu’il devrait attirer de nombreux pèlerins. Ainsi soit-il ? Au Mag on en est convaincus, et on a déjà pris nos places… Et vous ?

Sur 200 jeunes filles s’étant présentées au casting, elle a été choisie… Elle, c’est Eyma, 16 ans, ancienne candidate à The Voice Kids, chanteuse depuis son plus jeune âge et bouleversante par la grâce naturelle qui est la sienne. Nous avons eu la chance, au Mag, de la rencontrer avant les premières dates de Bernadette de Lourdes, et nous en avons profité pour lui poser quelques questions…

Comment t’es-tu retrouvée à incarner Bernadette dans cette comédie musicale ? 

En fait, tout simplement, j’ai passé un casting. On nous a demandé d’apprendre la chanson « Pourquoi moi ? » et de la chanter. Au moment où j’y étais, il y avait une dizaine de filles qui étaient là pour la même raison que moi. J’ai chanté et je suis partie peu de temps après. J’ai eu la réponse le soir même : j’avais été choisie !

Avec ton passage à The Voice Kids 2, tu as déjà une certaine habitude de la scène. Est-ce que cela t’aide à gérer la pression pour ce nouveau projet ? 

Je ne sais pas si j’ai vraiment déjà l’habitude de la scène, mais il est vrai que The Voice Kids 2 a été une belle expérience. Cela ne m’empêche pas d’avoir quand même la pression ! Il y a beaucoup de personnes qui ont travaillé sur ce projet, 120 en tout, il faut être à la hauteur des attentes de tout le monde et de celles du public, de tous ces gens qui viendront en connaissant l’histoire de Bernadette et des apparitions. Après toutes ces journées de répétition, je me sens prête, mais je suis quand même un peu stressée…

Tu connaissais déjà l’histoire de Bernadette ? 

Oui, mais pas en détail. Je me suis documentée, je me suis renseignée, j’ai lu des livres, j’ai regardé des films, et puis, au cours des répétitions, Serge Denoncourt [ndlr : le metteur en scène du spectacle] nous a donné beaucoup de détails sur sa vie. Ça a été très enrichissant de découvrir l’histoire de cette jeune fille…

C’est une histoire qui t’a touchée personnellement ? 

Oui, c’est une histoire qui m’a touchée parce qu’il m’a semblé qu’il y avait un message derrière. Celui que je retiens c’est qu’il faut croire en ses rêves et qu’il faut aller au bout de ses idées. C’est d’ailleurs ce que l’on va mettre en avant dans le spectacle. En racontant l’histoire de Bernadette on raconte le fait que, malgré tous les interrogatoires qu’elle a subis, du début à la fin elle a conservé le même discours et elle s’est battue, entre guillemets, pour conserver sa version des faits. C’est une histoire qui m’a touché aussi parce que Bernadette est proche de sa famille et que je le suis aussi. Et puis je pense que c’est un bon modèle pour les jeunes d’aujourd’hui, c’est une histoire ancienne mais je trouve Bernadette très moderne : elle était déterminée.

C’est un peu ton cas aussi ? 

Je ne sais pas si je suis aussi déterminée qu’elle, mais je dois l’être un peu, oui. Pour croire en ses rêves et pour aller au bout de ce que l’on veut faire il faut être déterminé comme l’a été Bernadette.