Interview de Mélia Bannerman, metteuse en scène.
Comment décrieriez-vous les personnages de Daniel Keene ?
Les personnages de Daniel Keene sont des êtres ordinaires, ils nous ressemblent, ils sont très humains. Pour autant il n’y a rien de réaliste dans ce théâtre : c’est un tissage de quotidien et de poésie. Il nous appartient que n’existent sur scène que les choses nécessaires : le texte, les acteurs et l’espace.
De quelle manière souhaitez-vous interpréter le rôle complexe d’Hanna ?
Hanna a passé toute sa vie à remplir cette mission qu’elle n’avait pas choisi : recueillir, trier, ranger, déplacer, préserver tous ces objets confiés par ceux qui partaient, pour quand ils reviendraient… Jeunesse, âge mur, vieillesse, toutes ces saisons de sa vie, nous avons choisi qu’elles s’incarnent dans trois interprètes, trois Hanna d’âge différent, qui s’inscriront de manière simultanée dans l’espace scénique, portant toutes trois ce monologue intérieur, habitant toutes trois ce monde extérieur aux contours à peine ébauchés, ce monde de silence, de solitude et de travail bien fait.