Alice Lombard : Get up, stand up !

Samedi 27 septembre, l’humoriste Alice Lombard a débarqué à Bagnères pour donner un spectacle sur les terres qui l’ont vue naître. Le Mag en a profité pour tailler le bout de gras avec elle.

À 30 ans, Alice Lombard fait partie de la nouvelle génération d’humoristes français qui cartonnent. Enfant du pays exportée à la capitale, elle est revenue présenter son spectacle devant un public conquis.

Graisse de canard

Alice est née à Tarbes : « Ma famille est de Bagnères-de-Bigorre. J’ai grandi du côté de Marseille, mais je venais voir ma famille ici toutes les vacances. Peut-être que vous connaissez ma tante, Gabrielle Sempastous ? » Bien sûr qu’on la connaît ! Elle tient Le Pic Gourmand, et le Mag est fan de ses confiseries ! « Ah ! Tout le monde se connaît, ici, c’est trop drôle ! ». Alice, que représente la Bigorre, à vos yeux ? « Le canard. On en mange tout le temps, ici ! Des cuisses de canard, des pommes de terre à la graisse de canard (rires)… C’est aussi le Tourmalet, les montagnes, et plein de bons souvenirs. Je suis très attachée à cet endroit ».

À l’assaut de la capitale

Après Marseille, Alice est montée à Paris. Était-ce pour le métier ? « Mm… En vrai de vrai, j’avais rencontré un garçon qui habitait Paris. Et évidemment, il m’a quitté juste quand j’ai trouvé mon appart’ ! (rires) ». La capitale lui a bien réussi ; alors qu’elle commençait à faire des vidéos marrantes sur Snapchat, son entourage l’a poussée à essayer le stand-up : « Au début, je suis allée voir des scènes ouvertes en tant que spectatrice, juste pour voir comment ça se passait. Quelque temps après, j’ai écrit un truc et j’ai fait ma première scène. C’était horrible (rires) ». C’était il y a six ans ; depuis, elle a eu l’occasion de se produire sur de nombreuses scènes de France et d’Europe. Son spectacle Karaoké, qu’elle a joué au Festival du Rire de Bagnères, est en train de faire un véritable tabac.

Rire de soi

Alice a rencontré l’humour très jeune : « Chez mes grands-parents de Pouzac, il y a avait deux cassettes VHS : une d’Anastasia (mais pas la vraie version, une espèce de copie nulle), et une cassette des Inconnus que je regardais en boucle. J’adorais ça ». Aujourd’hui, elle pratique sur scène un humour inspiré de sa vie, de ses expériences, de sa place dans la société moderne, sans s’encombrer de tabous : « J’essaie toujours d’avoir de l’autodérision avant de taper sur les autres, d’avoir d’abord un regard sur moi et d’interroger mes contradictions ».

Bigorre cherche humoristes

Alice, quel conseil donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait se lancer dans l’humour ? « Il faut y aller. Ne pas avoir peur. Il n’y a pas de secret : il faut écrire, monter sur scène, recommencer… Ce qui est génial avec le stand-up, c’est que le dispositif n’est pas compliqué : on a juste besoin d’un micro et d’un endroit. Il est facile d’organiser une soirée stand-up dans un bar au chapeau, ça se fait énormément. » Voilà une excellente idée ! Le Mag espère que quelqu’un la chopera au passage et développera une ligue de stand-up bigourdane. Avis aux amateurs !