Célia Cadéac : Écrire les maux

horoscope scaled
Horoscope
du 28 octobre au 11 novembre 2024
octobre 28, 2024
P10 311 VIRGINIE 01
Virginie Castaingt : Quand le handicap devient une force
novembre 12, 2024
Afficher tous
P12 311 CELIA 01

Atteinte d’endométriose, Célia vient de publier une autobiographie dans laquelle elle raconte son parcours et explique sa relation avec la maladie.

 

L’endométriose est une maladie féminine chronique qui provoque des douleurs intenses et peut causer, entre autres, des problèmes de fertilité. Célia, comme de nombreuses femmes atteintes de cette affection, a dû attendre très longtemps avant d’avoir un diagnostic. Dans son livre Mon combat, c’est d’être une femme, elle revient sur les multiples difficultés qu’elle a dû surmonter.

 

Errance médicale

Célia a 28 ans. Elle est prothésiste ongulaire et vit à Barbazan-Debat. Pourquoi avoir choisi de partager publiquement son combat contre la maladie ? « Au début, l’écriture était une manière de me livrer, je ne pensais pas faire un livre. Quand j’en ai parlé autour de moi, on m’a dit que ce serait bien de le publier ; je me suis dit que ça ne pourrait qu’aider d’autres femmes atteintes, donc je l’ai fait ». L’errance médicale est un gros problème pour les femmes touchées par l’endométriose : « C’est une maladie qui varie beaucoup d’une personne à l’autre. Les choses avancent, mais pas aussi vite qu’il le faudrait ; certains médecins sont encore persuadés que les femmes souffrent depuis la nuit des temps, que c’est comme ça, et que c’est normal. Quand on va voir un médecin pour des règles douloureuses, j’aimerais qu’on nous réponde autre chose que : “C’est normal” ».

 

Marquer la peau

Dans son livre, Célia aborde de nombreux sujets. Elle explique notamment pourquoi elle a choisi de se faire tatouer la peau : « L’endométriose nous marque physiquement : j’avais des rougeurs, des cicatrices, et je ne voulais pas que la maladie soit la seule à laisser sa trace sur ma peau. Mon premier tatouage était un ruban jaune (symbole de la lutte contre l’endométriose, NDLR) avec le mot “strenght” (“force”) et deux mains entrelacées, en hommage à ma famille qui m’a toujours soutenue ». Le livre de Célia est autant destiné aux hommes qu’aux femmes : « J’espère qu’il aidera aussi des hommes à comprendre cette maladie, et à être plus ouverts avec leur compagne ».

 

Médicament qui ronronne

Dans ses épreuves, Célia sait qu’elle peut compter sur un soutien indéfectible, celui de son chat Mimi : « On m’a toujours dit que j’avais sauvé ce chat, car je l’ai adopté suite à des maltraitances, mais en réalité, c’est lui qui m’a sauvée. Il est arrivé dans une période où je souffrais, je n’arrivais pas à avoir un diagnostic, les médecins me disaient que je n’avais rien, je pensais que j’étais folle… Ça peut paraître idiot, mais je me suis raccroché à l’idée que j’avais sauvé mon chat, que j’avais fait quelque chose de bien, et que j’avais quelque chose qui me poussait à me lever le matin ». Lecteurs, le Mag vous recommande chaudement la lecture de Mon combat, c’est d’être une femme : en plus d’un témoignage poignant, vous y découvrirez une histoire personnelle contée avec talent par une plume agréable. Bien joué, Célia !