Un « courtàou » est un ensemble de granges. Les bergers y venaient à la belle saison pour que leurs troupeaux profitent de l’herbe verte des Pyrénées.
Aujourd’hui, le Mag ne tient pas en place. Il a la bougeotte. Allez ! Éteignons ce satané ordinateur et allons nous dégourdir les jambes en montagne. Savez-vous qu’il existe des cabanes tout à fait charmantes au-dessus de Sainte-Marie-de-Campan ?
La balade commence dès le parking de Sainte-Marie-de-Campan. Le premier point positif, c’est que tout est fléché : ça nous évitera de nous perdre en suivant les papillons ! Un petit chemin très agréable nous mène dans les bois, puis on progresse sur un tapis mœlleux de feuilles mortes qui nous donne l’impression de marcher sur un nuage de marshmallows. Tiens ?! Les brebis d’ici ont une drôle de coiffure : tondues de près, elles arborent un buisson touffu sur la tête, avec le tour des oreilles bien dégagé. C’est pas mal du tout… À l’occasion, il faudra qu’on en parle à notre propre coiffeur.
Après un départ un peu raide, la pente s’adoucit gentiment. Quel soleil ! Il fait beau, il fait chaud, on a bien fait de venir. Sur notre droite, on aperçoit un premier courtàou, celui des Cabanettes : on s’y arrêtera au retour. Il y a des fleurs absolument partout, de toutes les formes et de toutes les couleurs ; c’est si beau que l’espace d’un instant, on se dit qu’on aimerait toujours vivre au printemps. Oui, mais si c’était le cas, cette saison merveilleuse deviendrait banale, et nous ne parviendrons plus à l’apprécier. Voilà que nous tombons dans une spirale de questionnements : que serait l’été sans l’hiver ? Le chaud sans le froid ? Le jour sans la nuit ?… Oublions ça et continuons d’avancer : ce n’est pas le moment de se faire une entorse des méninges.
Teh ! Une vipère ! Reste au large, serpent, garde ton venin !… Nous finissons par arriver au courtàou d’Empièye. Petit casse-croûte, petite pause, petit roupillon au soleil, puis on redescend tranquillement. Les cabanes du coin sont typiques de la région ; beaucoup d’entre elles ont notamment un toit muni de « penàus », de grandes pierres plates qui permettaient à l’eau de s’écouler, et qui facilitaient l’installation du chaume avant que ce dernier ne soit détrôné par les moins esthétiques mais plus pratiques plaques de tôles. Beaucoup de cabanes sont aujourd’hui en ruines ; à Empièye, deux sont en bon état, et aux Cabanettes, où nous nous sommes arrêtés au retour, une seule est utilisable. Cette balade plus qu’agréable vous fera parcourir 9,6 km avec 635 m de dénivelé ; en ce qui nous concerne, on a mis 7 heures en tout et pour tout, mais on s’est arrêté un nombre incalculable de fois pour discuter avec les papillons. Et oui… on ne se refait pas !