Hélios Latchoumanaya : Collectionneur de médailles

VIGNETTE 05 P12 331 BIGORRIZARRAK
Bigorr’Izarrak : Solides & solidaires
novembre 13, 2025
VIGNETTE 03 P18 331 BIOCOOP
Biocoop -Le Grand Pic : Sur la route du goût
novembre 13, 2025
Afficher tous
VIGNETTE 04 P10 331 HELIOS

VIGNETTE 04 P10 331 HELIOS

En septembre dernier, Hélios Latchoumanaya, Tarbais d’origine, remportait pour la troisième fois le titre de champion d’Europe de para judo. À cette occasion, on a parlé de son parcours, de ses victoires, et de ses ambitions pour 2028.

Et de trois ! Hélios s’est une nouvelle fois imposé sur la plus haute marche du podium européen. La grande classe.

Marquer l’histoire

Hélios, 25 ans, est un champion de para judo atteint de déficience visuelle. Il vit actuellement en région parisienne, où sa vie est rythmée par les entraînements : « Je m’entraîne en moyenne deux fois par jour. En parallèle, j’ai repris les études : je prépare un bachelor d’école de commerce ». Il affiche déjà un très beau palmarès : triple champion d’Europe, double champion du monde, vice­-champion olympique… Hélios, qu’est-ce qui vous motive encore à monter sur le tatami ? « Déjà, il me manque un titre ! (rires). Ce qui me fait avancer, c’est la passion, le plaisir que je prends à toujours donner le meilleur, et l’envie de marquer l’histoire de mon sport ».

Donner l’exemple

Lors des derniers championnats d’Europe qui se déroulaient en Géorgie, Hélios est tombé en finale contre un adversaire qu’il connaît bien : « C’était un Géorgien qui m’avait battu au mois de mars : j’avais une revanche à prendre ». Le combat fut serré : « À trois secondes de la fin, j’arrive à lancer une attaque, j’enchaîne au sol, et je gagne le combat sur le gong ! ». En 2022, quand il a remporté son premier titre européen, Hélios était un outsider ; en 2023, pour son deuxième titre, c’était différent : « J’étais arrivé en mode “C’est moi le patron ! (rires)”. Avec ce troisième titre, je veux m’affirmer en tant que leader de l’équipe de France, mais aussi donner l’exemple aux plus jeunes. »

La force du mental

Hélios, qu’est-ce qui vous a le plus marqué aux JO de Paris, où vous avez décroché une très belle médaille d’argent ? « Je n’étais pas prêt à vivre autant d’émotions. Physiquement et techniquement, j’étais bien ; mais mentalement, je n’étais pas prêt. Le judo n’est pas très médiatisé en France, et le para judo encore moins : d’habitude, il y a une centaine de personnes dans les compétitions, alors qu’à Paris, il y avait 6000 personnes dans le public, 6000 Français qui me poussaient et m’encourageaient ! C’est un choc. Un choc positif, mais je n’y étais pas préparé. » Aujourd’hui, le champion travaille avec une préparatrice mentale depuis un an : « Je commence à voir les premiers effets. Je fais tout pour être le meilleur aux JO de Los Angeles en 2028, afin de gagner, cette fois-ci. ». Un dernier mot ? « Un gros coucou aux Bigourdans, et aux lecteurs de Bigorre Mag ! » Merci Hélios, et bonne continuation !