JB Bullet : De retour sur les ondes !

Voici un artiste tarbais au parcours pour le moins atypique : deux ans après son buzz musical foudroyant de 2015, il est parti à Versailles pour monter son propre office notarial. Aujourd’hui, il revient sur le devant de la scène avec de nouvelles chansons. Rencontre !

Début d’année. Alors que nous roulons radio à fond sur les routes bigourdanes, nous sommes soudain tombés sur une chanson tout à fait sympathique. La voix du chanteur est loin de nous être inconnue… À l’antenne, le speaker confirme notre intuition : il s’agit bien de JB Bullet, et l’artiste est bel et bien de retour sur les ondes FM !

Buzz involontaire

Fin 2014. Jean-Baptiste Bullet vient de terminer son cursus d’apprenti notaire et décide de prendre du temps pour se consacrer à la musique. Quelques semaines plus tard, la France est frappée par les attentats de Charlie Hebdo. Le lendemain du drame, sous le coup de l’émotion, JB écrit la chanson Je suis Charlie qu’il met en ligne sur les réseaux. C’est la première fois qu’il diffuse un titre sur le Web : « C’était un élan citoyen, j’ai fait ça spontanément, avec une qualité sonore médiocre… » Et là, tout est allé très vite : « J’étais parti prendre un cours de guitare lorsque la vidéo a été diffusée ; quand je suis revenu, il y avait déjà 40 000 ou 50 000 vues ! » Le lendemain, JB est invité en direct dans l’émission C à vous sur France 5 ; il fait l’aller-retour en avion, un peu étourdi par ce qu’il se passe. Deux jours plus tard, il est sur un canap’ dans une loge en compagnie d’Alain Souchon, Patrick Bruel, Julien Clerc, Tryo, Grand Corps Malade…

De l’anonymat aux plateaux TV

Comment vit-on une célébrité aussi soudaine ? « C’était vertigineux, raconte JB, ça m’a un peu dépassé. » Sa chanson est devenue l’une des principales manifestations artistiques des attentats, avec le lot d’inconvénients qui va avec : « Je recevais des menaces de mort, j’étais placé sous protection policière… » Pas facile à vivre, d’autant plus que passer d’un coup de l’anonymat à la notoriété n’est pas chose simple à gérer : « Je ne me sentais pas du tout légitime pour assumer tout ça, j’avais décidé de me lancer dans la musique depuis deux ou trois mois à peine. Ç’a été compliqué de passer par-dessus ce syndrome de l’imposteur. » Suite au buzz, JB se professionnalise : il travaille dur, enchaîne les concerts, et enregistre l’album Du cœur au stylo. Puis en 2017, il est nommé notaire dans le Val-de-Marne : « J’ai dû me consacrer à 100 % à la création de mon entreprise. J’ai rangé mes chansons dans un sac, en me promettant de les ressortir quand le moment sera venu… »

… Et le moment vint !

2022. L’entreprise de JB est sur de bons rails, c’est l’heure de réemprunter la route de la création artistique : il ressort sa guitare, aiguise sa plume, et se remet à produire des chansons. « J’ai appelé les copains du Sud-Ouest, et on a enregistré un EP de 4 titres dans un studio à Bagnères ». Le projet s’appelle tout simplement JB Bullet et sortira le 10 mars prochain. Deux titres ont déjà été dévoilés, dont Le Palmier en hiver en octobre dernier : « Cette chanson parle d’un palmier qui ne se sent pas à sa place. Ça traite de ce syndrome de l’imposteur que j’ai pu ressentir. » Le titre Le dernier port, disponible depuis fin janvier, évoque les chemins de vie qui se font et se défont au rythme de nos choix : « L’idée est de toujours naviguer et garder le cap, même lorsqu’on est malmené par les vents. Essuyer des tempêtes est parfois nécessaire pour avancer. » Ajoutons une chose : la pluie vient toujours après le beau temps. Euh non, pardon, c’est l’inverse. Au temps pour nous.

Question d’organisation !

Depuis qu’il vit en région parisienne, JB s’est marié et a eu un enfant. Entre vie familiale, vie professionnelle et vie artistique, son emploi du temps est plutôt bien rempli. Comment parvient-il à coordonner tout ça ? « C’est un équilibre. En tant que notaire, je me dois de rationaliser les choses, de poser un cadre, de raisonner ; alors que dans la musique, c’est exactement l’inverse : je dois aller creuser dans mes émotions pour chercher ensuite à les transmettre. D’un point de vue émotionnel, ça me rend heureux, et d’un point de voix opérationnel… il suffit de s’organiser pour faire rentrer tout ça dans des journées de 24 heures (rires) ! Et j’ai une femme formidable, ça aide… »

La Bigorre d’abord

« J’ai un attachement viscéral à Tarbes, explique JB. C’est ma ville de cœur, où vit une bonne partie de mes amis, de ma famille… Les montagnes me manquent, les bars, les restaurants, la qualité de vie, ce côté petite ville où tu croises toujours quelqu’un que tu connais quand tu prends un café en terrasse… À Paris, ça n’arrive jamais, tu passes ta vie dans les bouchons. » Est-ce que JB se tient au courant de l’actualité musicale bigourdane ? « Oui, j’ai récemment découvert La Féline et Tiphene, j’ai trouvé ça très sympa. Je suis resté très proche de JB Braman (bien connu de la scène locale NDLR), qui a participé à l’enregistrement de l’EP, et de Sylvain (du groupe Boulevard des Airs NDLR) qui est un copain depuis la 3^e. Tous deux font partie de mes influences musicales. » Pour fêter la sortie prochaine de son nouvel opus, l’artiste n’imagine pas d’autre endroit que Tarbes : « J’aimerais beaucoup organiser une émission radio live suivie d’un concert. C’est dans les tuyaux… » Comptez sur le Mag pour vous tenir informés ! Autre scoop : « Si tout va bien, je donnerai également un concert pour la Fête de la Musique à Tarbes cet été, sur la place Verdun. » On devrait donc logiquement vous revoir bientôt sur les planches du 65, JB ? « Ça sera avec grand plaisir… Si les Tarbais veulent bien de moi ! (rires) ». Nous sommes sûrs que oui !

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