Julie Gras : À l’assaut de la Fashion Week

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Au mois d’octobre, une jeune Bigourdane a foulé les prestigieux podiums de la Fashion Week de Paris. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle a fait sensation !

 

Lorsqu’elle s’est inscrite au concours Top Model Europe, Julie Gras ne s’attendait à rien d’autre qu’à vivre une nouvelle expérience. Surprise : elle s’est retrouvée propulsée dans les plus hautes sphères de la mode !

Premiers pas

Julie a 20 ans. Née à Bordeaux, elle a emménagé à Aureilhan avec sa famille à l’âge de 14 ans ; aujourd’hui, elle poursuit des études de 3D dans une école d’art toulousaine : « J’aimerais faire de la modélisation de fusée dans une station spatiale », nous a-t-elle expliqué. Passionnée par la mode depuis toute petite, elle n’avait jamais imaginé devenir modèle : « Comme je suis assez grande et fine, on me disait parfois que je pouvais être mannequin, mais je ne pensais pas que c’était possible ». En Terminale, elle franchit le pas : « Je me suis dit : pourquoi ne pas tenter un shooting ? Et j’ai contacté Coralie Claverie, photographe à Tarbes ».

 

Au naturel

Devant l’objectif, Julie est immédiatement très à l’aise : « C’était une surprise, car je suis plutôt timide. J’ai trouvé ça très naturel de poser, je savais directement ce que j’avais à faire ». Cette aisance n’a pas échappé à la photographe, qui a encouragé Julie à trouver une agence : « J’ai cherché sur Internet, j’ai envoyé quelques candidatures, mais je n’ai eu aucune réponse : je n’avais pas d’expérience, et très peu de photos à présenter ». En scrollant sur Instagram, elle découvre le concours Top Model Europe, un concours international qui révèle les nouveaux talents de la mode, et elle décide de s’inscrire. Une fois encore, elle n’a aucune attente : 25 000 modèles participent, et elle est l’une des seules à n’avoir aucun bagage. Oui, mais…

 

Direction Toulouse

Rapidement, elle apprend que sa candidature est retenue : « Je ne m’y attendais pas du tout, j’étais super contente ! ». À présent, il faut franchir les trois étapes de sélection. La première consiste à envoyer une vidéo de présentation : « Une fois de plus, je ne m’attendais à rien, et j’ai eu une réponse positive ; j’étais trop heureuse ». Pour la deuxième phase de sélection, direction Toulouse pour un shooting avec François Faure, photographe réputé dans le monde de la mode : « Une fois devant l’objectif, c’était comme avec Coralie : je me suis sentie tout de suite à l’aise. C’était comme si une autre partie de moi s’activait. À la fin, le photographe m’a dit “Toi, on va se revoir”. Il était surpris d’apprendre que ce n’était que mon deuxième shooting ». Convaincu par la prestation de Julie, François Faure a envoyé lui-même la candidature de la jeune femme dans une agence de com toulousaine. Classe.

 

Ticket d’entrée

Les résultats tombent : Julie continue la course ! « Je n’en revenais pas… Je pensais que je n’avais aucune chance ». Au début, elles étaient 25 000 ; à présent, elles ne sont plus que 80. Cette fois, direction Paris pour une formation de « catwalk » (la démarche des mannequins), prendre les mesures et défiler en tenues. Sur les 80 modèles, seules 30 sont sélectionnées pour la Fashion Week, et devinez quoi ? Oui : Julie en est ! « Je ne m’attendais toujours pas à une réponse positive. Quand j’ai vu mon nom… je me suis dit que finalement, j’étais peut-être faite pour ça ? ». Nous voici à présent au début du mois d’octobre, et Julie s’envole à Paris pour deux jours particulièrement denses. Direction la Fashion Week !

 

Sur les podiums

Lors du concours, la jeune femme a tapé dans l’œil de nombreux créateurs, qui l’ont choisie pour défiler dans leurs tenues. Christian Menzala lui a même proposé de participer à sa prochaine Fashion Week ! Autre point très positif : après l’avoir vue sur les podiums, un créateur lui a demandé de redéfiler pour lui. Le concours a été remporté par une Norvégienne à l’expérience solide ; comme pour les autres candidates, une vidéo de Julie va être envoyée à 43 agences de com, ce qui laisse présager de très bonnes choses pour la suite. Ces deux jours à Paris ont été chargés émotionnellement, mais aussi sur le plan du timing : « C’était très fatigant. Le samedi, je n’ai eu le temps de manger qu’un sandwich dans toute la journée ; maintenant je comprends pourquoi les modèles sont aussi minces ! (rires) ». Une question nous taraude : Julie, vous n’aviez jamais fait de défilé, et vous vous êtes retrouvée d’un seul coup sur les podiums de la Fashion Week ; étiez-vous stressée ? « J’avoue que je me sentais un peu intruse, mais à la fin, je n’avais qu’une envie : retourner sur la scène. C’était trop bien ». Vous êtes-vous beaucoup entraînée à défiler, avant le concours ? « … Pas du tout ! (rires) J’y allais surtout pour m’amuser. J’ai la 3D à côté, je ne me mets pas de pression pour la mode ». Aucun doute : une étoile est née !