

Le 27 septembre dernier à Nice, Loïc Robert, membre du club des Esclops d’Azun, a réussi l’exploit de décrocher la deuxième place au 50 K Nice Côte d’Azur by UTMB.
Loïc, 26 ans, est passionné de trail de montagne. En parallèle de sa profession de boulanger, il développe une carrière sportive qui porte déjà de très beaux fruits, comme cette deuxième place au 50 K de Nice. Il est l’un des six membres de la team Kiprun, team « élite » de la marque Décathlon.
Loïc a parcouru les 55 km de la course en 4 heures, 38 minutes et 47 secondes. Comment se prépare-t-on à une performance de ce type ? « En faisant beaucoup de kilomètres ! Je fais entre 130 et 160 km par semaine, avec entre 5000 et 8000 mètres de dénivelé. Avant le 50 K de Nice, j’ai fait deux courses de 42 km avec 3000 m de dénivelé. » Ah oui, quand même !
L’UTMB est une ligue internationale de trail regroupant les plus grandes courses du monde. Loïc, qu’avez-vous ressenti en franchissant la ligne d’arrivée ? « De la fatigue… ». Un peu de bonheur, aussi ? « Mmh… non, pas vraiment. J’étais déçu, car j’étais très bien pendant les quarante premiers kilomètres, et puis au quarante et unième, j’ai eu une grosse baisse de régime. J’étais cuit, et j’ai fini dans le “dur” ». Pourquoi cette baisse de forme ? « J’avais fait un départ plutôt rapide. Ce n’était pas le plan de base, mais… c’était plus fort que moi ! (rires) ». Loïc a fait les trois quarts de la course en tête, puis il s’est fait doubler : voilà pourquoi cette deuxième place lui laisse un petit goût amer. « Sur les 15 derniers kilomètres, on s’est rendu compte qu’il y avait plus de dénivelé qu’annoncé, 2550 m au lieu de 2100 m. J’avais l’impression de ne jamais en voir la fin… » Dans ces moments-là, comment trouver la force de continuer ? « Je voulais faire au mieux. Même si je savais que c’était raté pour la victoire, il fallait malgré tout que je fasse le meilleur chrono possible ».
Pour s’entraîner, Loïc court principalement dans les vallées d’Aspe et d’Ossau. Ce qu’il aime, c’est parcourir de longues distances en montagne en un minimum de temps : « J’aime le fait de se dépasser, de dépasser les autres, toujours chercher à aller plus loin ». Quel conseil donneriez-vous à ceux qui souhaitent se lancer dans le trail de montagne ? « Je leur dirais de rejoindre un club pour être encadrés, et de surtout faire attention à ce qu’on voit sur les réseaux sociaux : ce n’est pas forcément la réalité. Les réseaux montrent seulement les bons côtés, rarement les mauvais, et on peut vite être incité à faire toujours plus, alors que ce n’est pas forcément la meilleure solution : certains vont avoir besoin de plus d’entraînement que d’autres, certains vont mieux tolérer l’effort, etc. ». Loïc a parfaitement raison : être encadré est très important pour éviter les mauvais choix qui conduisent souvent à l’épuisement, au découragement, voire à la blessure. Merci Loïc, et bonne continuation !
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