PARLONS VRAI ! Blanche-Neige contre la cancel culture

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PH Entete Parlons vrai p26 01

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Vous avez peut-être entendu parler de cette polémique feu de paille du début de l’année, qui s’est enflammée aussi vite qu’elle s’est éteinte : dans la prochaine adaptation de Blanche-Neige, actuellement en préparation, il n’y aura plus de nains. Disney l’a annoncé dans un communiqué : les sept nains seront remplacés par des « créatures magiques », et cette décision a été prise afin d’« éviter de renforcer les stéréotypes du film d’animation original ». Il serait pourtant difficile d’accuser les studios Disney de conservatisme : soucieux de répondre aux attentes de leur public, ils n’hésitent plus, depuis plusieurs années, à revoir la copie de leurs scénarios à la lumière des idéologies progressistes du moment. Malgré tout, les scénaristes – qui ont pris l’habitude de marcher sur des œufs – n’avaient pas vu venir ce nouveau scandale ; ils préparaient tranquillement leur énième remake de Blanche-Neige et les Sept Nains quand la voix de l’acteur américain Peter Dinklage se fit entendre : « Ils continuent de propager des stéréotypes à la c## sur les nains », a t-il tonitrué, ajoutant que « c’est une p##### d’histoire arriérée où sept nains vivent ensemble dans une grotte ». Disney a répondu par un communiqué disant que oui, en effet, ils auraient dû mieux réfléchir, et qu’après avoir « consulté les membres de la communauté du nanisme », ils décidaient d’ « adopter une approche différente ». Exit les nains, bienvenue les « créatures magiques ». Au Mag, on approuve évidemment le fait qu’une œuvre comme Blanche-Neige se doit d’être exempte de toute forme de discrimination. Mais est-ce, pour autant, vraiment de la discrimination ? Nous avons écouté, lors d’une émission radio, l’avis d’Anthony Aubé, délégué de l’Association des Personnes de Petite Taille : il disait ne pas se sentir offensé par les nains du célèbre dessin animé, et expliquait que l’on ne peut pas tenir Disney pour responsable des souffrances sociétales ressenties par les personnes atteintes de nanisme.

Alors ? Virage progressiste indispensable de Disney ? Nouvelle victoire de la culture de l’effacement ? Les deux en même temps ? Nous vous laissons, lecteurs, le soin d’y réfléchir. À la rédaction, on ne se pose qu’une seule question : est-ce que Blanche-Neige et les Sept Créatures Magiques, ça ne serait pas un peu « too much », comme titre ?