Serres municipales de Tarbes : Voyage au pays des fleurs

Dimanche 4 mai, les serres municipales de la capitale bigourdane ouvraient leurs portes afin de dévoiler leurs coulisses au public. Bienvenue dans un monde magique fait de pétales, de couleurs et de senteurs printanières !

 Situées au nord de Tarbes, les serres municipales abritent un nombre vertigineux de fleurs, de plantes, d’arbustes et de végétaux en tous genres.

Explosion de couleurs

Tous ceux qui se sont un jour baladés dans les rues de Tarbes se sont fait cette réflexion : le travail des agents horticoles est absolument remarquable. Ils participent à l’embellissement de la ville, donc, par répercussion, à l’embellissement de la vie de ses habitants. Le Mag est particulièrement impressionné par les suspensions végétales accrochées dans les rues du centre : couleurs superbes, formes originales, longues grappes colorées qui montent vers les cieux, cascades vertes qui serpentent vers le sol… Chapeau bas à toutes les équipes ! Nous rêvions d’en savoir un peu plus : cette visite était pour nous une occasion à ne pas manquer.

Océan végétal

Les visites étaient organisées en petits groupes, histoire de mieux profiter des explications dispensées : « Le but est de montrer et transmettre notre savoir-faire, nous a expliqué Christophe Bouhaben, responsable des serres. On souhaite également montrer tout ce que représente le fleurissement d’une commune avant les plantations : tout ce qui est produit ici est exclusivement destiné à la ville de Tarbes ». Quand on croise des fleurs en ville, on n’imagine effectivement pas le volume qu’elles représentent lorsqu’elles sont toutes rassemblées au même endroit ; foi de Mag, c’est absolument énorme. « Voilà pourquoi on a tenu à organiser cette journée juste avant les plantations de mai ».

 Travail d’exception

Chaque année, 100 000 plantes sont cultivées ici : 60 000 pour le fleurissement estival, et 40 000 pour le fleurissement hivernal et printanier. Ainsi, près de 83 hectares d’espaces verts, 6000 m² de massifs fleuris, 160 points fleuris et 805 suspensions sont alimentés tout au long de l’année. Ces fleurs sont également utilisées pour décorer les manifestations municipales, les réceptions, etc. Grâce à l’engagement de toutes les équipes, les Tarbais ont la chance d’évoluer dans un décor particulièrement agréable, avec en guise de joyau le merveilleux Jardin Massey. Ce travail est reconnu au niveau national : Tarbes est décoré du Label 4 Fleurs depuis 2001, et du label Jardin Remarquable depuis 2004 pour le Jardin Massey.

 La loi de la nature

Christophe, pourquoi de nombreuses plantes sous les serres n’ont pas de fleurs ? « Quand on achète une plante très fleurie, elle consacre toute son énergie aux fleurs. Les nôtres n’ont pas de fleurs ; quand les jardiniers vont les planter, elles vont établir leur système racinaire, puis, une fois qu’elles seront bien implantées, elles fleuriront ». La morale coule de source : tout vient à point à qui sait attendre ! Dans quelque domaine que ce soit, soyons patients et le temps des fleurs finira toujours par arriver. Au fait, Christophe, pourquoi faites-vous se côtoyer autant d’espèces différentes ? « Le but est d’avoir beaucoup de végétaux, car chacun a des ravageurs différents : ça nous permet de n’avoir quasiment aucun souci sanitaire ». Autre avantage : ça évite d’avoir à utiliser des produits chimiques. La nature est bien faite, il suffit de savoir l’écouter !

Plantes sacrifiées

Savez-vous ce qu’est une plante « relais » ? C’est une plante qu’on sacrifie pour éviter que les ravageurs ne s’en prennent aux autres plantes. Exemple : des plants d’aubergine sont placés ici et là pour attirer les pucerons, qui laisseront ainsi tranquilles les petites fleurs destinées à être plantées en ville. Une fois encore, c’est une méthode naturelle : utiliser les atouts de la biodiversité permet de maintenir un environnement sain tout en évitant les produits phytosanitaires. « D’une manière générale, tant qu’une plante pousse dans des conditions optimales, elle est moins sensible aux ravageurs. C’est un peu comme nous : quand on est hyper en forme, on n’attrape pas la grippe, alors que si on commence à avoir un peu froid… ». La métaphore est très parlante ; ajoutons que lorsque nos racines sont bien ancrées dans le sol, nos projets peuvent alors se transformer en fleurs qui ne demanderont qu’à s’épanouir sous le soleil bigourdan… En attendant, merci à Christophe et à tous les agents de nous avoir reçus pour nous transmettre leur passion et leur amour de la nature. À l’année prochaine !

Pour toute info : www.tarbes.fr