« Un pont est jeté, nous sommes ravis de compter ces jeunes joueuses parmi nous. »
C’est en ces termes que Christian Bribet, proviseur du Lycée Marie-Curie, a commenté la formalisation du partenariat entre le Centre de Formation du TGB et l’établissement qu’il dirige : la création d’une unité de lieu pour ces adolescentes prometteuses. Franck Aubard, représentant la Mairie, a qualifié cette convention d’ « événement important, à la fois pour les jeunes et la ville de Tarbes ». Au moment de signer, Alain Coll, président du TGB, a rappelé quant à lui qu’il avait fallu attendre que le club retrouve sa bonne santé pour envisager la mise en œuvre de ce projet. « Le Centre de Formation était la dernière pierre à apporter à l’édifice, dans le but, demain, de faire émerger de nouvelles joueuses. » Sur place, ce sont Marie-Pierre Laborde et Nathalie Vaz, bénévoles, qui ont géré l’installation des jeunes filles.
Nathalie Vaz, comment ce projet est-il né ?
L’idée de rattacher le Centre de Formation du TGB à un établissement scolaire a été lancée en janvier 2017. Mais nous n’avons appris que la veille de la rentrée que nous allions occuper le 4ème étage de l’internat du Lycée Marie-Curie ! Il a fallu s’occuper très rapidement de la mise en place complète des locaux. Un vrai challenge ! Les murs appartenant à la Région, il y avait obligation de signer une convention d’occupation. Le TGB a signé pour une location de 4 ans.
Comment ça se passe, au quotidien ?
Sur 22 joueuses qui ont intégré le Centre de Formation, 15 vivent à l’internat. Elles ont entre 15 et 17 ans, et sont scolarisées à Marie-Curie. Leur emploi du temps est très lourd, entre les cours et les entraînements, et elles subissent une pression forte : elles sont là, à la fois pour percer dans le basket, mais aussi pour recevoir une formation diplômante qui assurera leur avenir. Tous les mercredis après-midi, elles bénéficient d’un soutien scolaire organisé par le TGB. Elles sont encadrées en internat par des surveillantes et doivent respecter les règles de vie imposées. On leur en demande beaucoup.
Passé la mise en place, quel est votre rôle ?
Marie-Pierre et moi avons hérité de 15 enfants supplémentaires ! Elles nous considèrent comme des taties, des confidentes. Elles sont loin de leur famille de septembre à juin, 7 jours/7 ! Elles ont parfois des passages à vide, alors on parle, on console. Il y a une grosse part d’affectif. Mais on voit qu’elles ont une solide expérience du vivre ensemble. Elles se soutiennent. Les plus grandes nous aident auprès des plus jeunes pour l’apprentissage de l’autonomie. Ce sont des jeunes filles très attachantes.
