En fait de randonnées, dans le département, il n’y aurait que la haute-montagne ? Que nenni ! Autour de Bénac, on trouve de charmants sentiers, bien balisés, bien renseignés, abondamment couverts de chênes et de châtaigniers. Nous, on a fait Bénac-Layrisse et retour, sur le parcours dit « de la Pierre du Diable ». Diantre…
Pour répondre tout de suite à votre question, on a vu la pierre… et on a aussi vu le diable ! Mais pas exactement au même endroit… Parce que quand vous vous promenez dans le charmant village de Layrisse, vous tombez nez-à-nez avec un menaçant géant cornu de 5 – 6 mètres de haut (au jugé) gardant l’entrée d’un jardin. Si vous voyez le monstre de pierre, vous êtes au seuil de la demeure de l’artiste Rémi Trotereau, dont on avait découvert l’œuvre il y a longtemps dans les collections du musée de Pau, avant de l’explorer plus en détails à Marciac. Si Rémi Trotereau nous lit, qu’il accepte nos vœux.
Mais revenons au début de la promenade, si vous le voulez bien. Depuis Bénac, l’on a emprunté un chemin répertorié sous le nom « PR2 – La Pierre du Diable », qui est loin d’être le seul itinéraire à faire dans le coin. On compte, autour de la ville, quelque 170 kilomètres de promenades. Le PR2, c’est un peu moins de 10 km de marche, très peu de dénivelé, de la forêt, des pâturages, d’extraordinaires points de vue sur le Montaigu et le Pic du Midi… et des châtaignes absolument partout.
L’endroit est un petit bonheur. On croise quelques vaches « highland », dont on ne sait ce qu’elles sont venues faire ici, mais aussi quelques Gasconnes ; on cherche, en haut de chaque déclivité, le fier profil du Montaigu ; on grignote quelques noix et quelques églantines, et l’on ramasse 5 – 6 kg de châtaigne (au jugé, là encore). On fait une pause à Layrisse, devant la Mairie. Et l’on se dit qu’il doit faire décidément bon vivre, dans ces beaux paysages de piémont.
Layrisse passée, on tombe sur la Pierre du Diable : on l’avait un peu oubliée, mais c’était pourtant elle qu’on était venu chercher ! Honnêtement, le Géant de Trotereau était plus spectaculaire : on se consolera du fait en dénichant, sur le site internet loucrup65.fr, quelques bribes des légendes ayant conduit à ce que ladite pierre soit ainsi baptisée. On aura pris l’air, et le bon : on ne sait pas si c’est que le diable y a laissé sa griffe, mais il est vrai que, du côté de Bénac, du côté de Layrisse, il y a comme un envoûtement dont on ne se lasse pas… Derechef : diantre.