En Bigorre, les annonces concernant les Tiers-Lieux sont de plus en plus nombreuses. On profite de ce que, à Lourdes, l’inauguration de la Villa Amély soit prévue (ou fut célébrée, suivant la date à laquelle vous lisez ces lignes) le 5 octobre pour, simplement, interroger le phénomène.
Non pas qu’on veuille lister les Tiers-Lieux existant déjà dans le département, ou actuellement en projet : Tiers-Lieu en Bigorre à Bagnères, Le Lien à Ibos, Tiers-Lieu d’Azun à Aucun, Tiers-Lieu « Relais d’entreprise » en Pays des Nestes, les endroits estampillés Tiers-Lieu se multiplient, couvrant des réalités et des initiatives multiples, mais ayant toujours plus ou moins l’idée de proposer un espace où se fabrique le « commun », que ce soit le « commun social », le fait, tout simplement, de se rencontrer, ou le commun professionnel, le fait de partager un espace de travail.
Et cela est intéressant : si l’on se préoccupe, par exemple, de la volonté politique de développer le télétravail, ne peut-on pas considérer le Tiers-Lieu comme une sorte de « cri du cœur citoyen », rappelant à quel point les interactions avec ses pairs lui sont importantes ? Si l’on prend acte de cela, le Tiers-Lieu n’a, semble-t-il, rien inventé : il vient répondre à la demande d’une espèce grégaire cherchant les lieux lui permettant d’assumer sa grégarité. Est-ce à dire que de tels lieux, dans nos sociétés, manquent ? Il suffit de constater la disparition des petits cafés de village, entre autres exemples, pour en être convaincu, et pour être convaincu que, oui, décidément, les Tiers-Lieux constituent une idée pleine d’avenir. Tant que les hommes seront hommes, en tout cas…