Un Nouveau Monde : À la découverte de l’e-sport

2025. Le sport n’est plus obligatoirement synonyme d’effort physique. Aujourd’hui, certains sportifs participent aux compétitions depuis leur fauteuil, manette en main. Reportage.

Connaissez-vous l’e-sport, aussi appelé « esport » ? Attention à la prononciation : on ne dit pas « èsport », encore moins « hèsseussporteuh », on dit « i-sport » pour sport électronique !

 La revanche des geeks

Amis Bigourdans de l’ancienne génération, on vous entend d’ici : « Ce n’est pas du sport ! C’est juste du jeu vidéo ! ». Détrompez-vous : l’e-sport (600 M de fans dans le monde !) se pratique lors de compétitions en ligne ou en présentiel, et les règles sont très précises. Tout comme les sportifs de haut niveau, les joueurs s’entraînent de manière intensive et se regroupent en équipes professionnelles sponsorisées. Les compétitions les plus connues attirent des millions de téléspectateurs à travers le monde, faisant exploser les plateformes de streaming comme Twitch ou YouTube. Quant aux récompenses, elles n’ont rien à envier aux autres sports : par exemple, le joueur américain Bugha a empoché 3,7 M$ en remportant la Coupe du Monde 2019 de Fortnite. Le Danois N0tail cumule plus de 7 M$ de gains grâce au jeu Dota2, et le Français Ceb a déjà gagné près de 6 M$ (également sur Dota2). Pas mal, non ?

 Athlètes de la manette

Les clichés ont la vie dure. Le Mag lit dans vos pensées : « Eux, des joueurs pros ? Ils passent leurs journées devant un écran à boire du Coca et manger des pizzas ! Ils jouent toute la nuit et dorment la journée ! » Mais non, voyons ! Les e-sportifs sont de véritables athlètes suivis par des coachs, des nutritionnistes et des préparateurs mentaux. Leur emploi du temps est calculé à la seconde près, leur alimentation est soigneusement pesée au gramme, exactement comme des sportifs de haut niveau. Ils souffrent de tendinites, de maux de dos, de troubles du sommeil, et atteignent leur meilleur niveau autour de 22 ans ; après, ça chute. Dernier point : comme dans tous les sports de haut niveau, il y a beaucoup d’appelés et peu d’élus. Il ne suffit pas de passer sa vie devant un écran pour devenir multimillionnaire. Eh oui.

 À toi de jouer, Bigorre !

L’e-sport est promis à un immense avenir. Pour preuve, Riyad, capitale de l’Arabie Saoudite, accueillera cet été l’Esport World Cup 2025 du 8 juillet au 24 août. 2000 joueurs issus de plus de 200 clubs se disputeront une cagnotte record de 70 M$ sur des jeux tels que League of Legends, Valorant, Call of Duty: Black Ops 6, Tekken 8, Street Fighter 6, etc. Partout dans le monde, des écoles spécialisées dans l’e-sport ouvrent avec de véritables formations professionnalisantes. En Bigorre, il n’existe, pour l’instant, pas encore de rassemblement, de ligue ou de festival autour de ce sport qui ne cesse de grandir. Une place est à prendre : avis aux amateurs !