Marc Domec : Au sommet de l’éloquence

Le 15 mars dernier, un Lourdais s’est brillamment illustré lors de la finale du Concours de Plaidoirie du Mémorial de Caen. Entretien avec Marc Domec !

Ce concours de plaidoirie est une prestigieuse joute oratoire où de jeunes talents défendent des causes de leur choix face à un jury de professionnels. Marc a choisi de plaider l’histoire d’Henriette, une Congolaise victime d’un crime sordide.

 Nouveau challenge

Marc, 25 ans, est né à Lourdes. Il est actuellement en période de formation à l’HEDAC, la Haute École des Avocats Conseils de Versailles. Quelles sont les motivations qui l’ont poussé à concourir ? « Je n’avais jamais fait de concours de ce type auparavant. J’aime beaucoup l’exercice oral, et je voulais m’éprouver devant un vrai public et un vrai jury de spécialistes. J’ai donc cherché le concours le plus prestigieux en la matière ». Et comment s’est passée la préparation ? « Je voulais un certain naturel, donc je n’ai pas essayé de me préparer. Je ne suis pas très à l’aise avec le fait de répéter quarante fois mon texte ; je préférais le faire une bonne fois pour toutes devant le public, et c’est ce qui m’a permis d’être dans l’émotion. » La classe !

 L’atout bigourdan

Le thème de la plaidoirie de Marc était très lourd : « Je suis tombé sur un reportage sur le conflit au Congo. Je n’en avais jamais entendu parler, alors qu’il y a des millions de morts et de victimes. L’histoire d’Henriette, victime de violences sexuelles, m’a beaucoup touché ; une fois que j’ai commencé à écrire, la plume bougeait toute seule. » En regardant la finale sur YouTube, le Mag s’est fait cette remarque : au milieu des accents parisiens des autres candidats, l’accent bigourdan de Marc résonnait particulièrement bien. « Ma crainte était qu’on n’entende que ça, mais ça s’est très bien passé. On m’a dit que c’était une façon de se démarquer. C’est une langue qui se prête assez bien à la plaidoirie, car on a tendance à prononcer toutes les lettres et à marquer de meilleurs temps de pause. À présent, je suis convaincu que c’est un atout ».

 Un pied dans l’avenir

Grâce à sa prestation, Marc a remporté une mention spéciale : « C’était complètement inattendu : le président du jury m’a proposé de préparer un déplacement au Congo pour retranscrire en pratique le sujet que j’ai plaidé. ». En attendant que ce projet prenne forme, Marc viendra le 16 avril à Lourdes pour participer à une table ronde organisée par la Ville sur le thème des violences faites aux femmes. Il continue également les concours : fin mars, il a décroché avec son équipe la troisième place du Concours de la Médiation Commerciale, et il ne compte pas s’arrêter là : l’an prochain, il participera à un concours international où il devra plaider en anglais. Un dernier mot ? « Je n’arriverais à rien sans le soutien de ma famille en Bigorre, et de ma compagne qui m’a rejoint sur Paris. Tout ça, c’est grâce à eux. » Merci, Marc !

La finale est disponible en replay sur www.memorial-caen.fr

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