Connaissez-vous la slackline ? C’est un sport aussi simple que prenant : vous tendez une sangle, puis vous marchez dessus. Tout simplement. Vous pouvez aussi agrémenter l’exercice de sauts divers et autres figures de style. Le Mag, prêt à affronter tous les dangers pour ses fidèles lecteurs, a testé la chose. Reportage.
La rédaction était confrontée à un problème : nous voulions faire un reportage sur la slackline, mais nous ne savions pas qui contacter. Une idée brillante nous est alors venue : mettons-nous à l’affût dans les bosquets et attendons qu’un slackliner passe à portée d’interview.
Après une courte attente, voici que nous remarquions une silhouette en train de s’agiter dans les fourrés… Elle semblait nouer quelque chose à un arbre, une sorte de sangle : bingo ! Nous sortions alors de notre planque pour partir à la rencontre de Cyril, slackliner passionné, qui nous a présenté ce sport qu’il pratique depuis 7 ans.
Première étape : nouer la sangle autour de deux arbres, puis la tendre à l’aide d’un cliquet. Rien de plus simple. Deuxième étape : tenir debout. Rien de plus compliqué pour le Mag qui s’est pointé en pantalon et en chaussures de ville. « Quand tu pratiques en basique, tu n’as besoin que de la sangle », explique Cyril. L’installation se fait en quelques secondes et le matériel tient dans la poche. Pratique et rapide.
La slackline regroupe plusieurs disciplines : il y a le « longline », qui s’effectue sur de longues, voire très longues distances : « Le record vient d’être battu, il est à 2,2 km », nous apprend Cyril. Le « highline », c’est la hauteur : « Ça se pratique entre des buildings, par-dessus des canyons, en montagne… ». Et il y a aussi le « jumpline », qui consiste à effectuer des figures, des saltos… La pratique de
Cyril, c’est le statique : « Ça s’apparente un peu à du yoga : tu trouves des postures. Tu es obligé d’être très concentré, pas loin d’un état méditatif : tu prends un point devant toi et tu ne penses plus qu’à ça ». Ce sport est accessible à tout le monde et se pratique à n’importe quel âge. « C’est assez convivial comme activité ; souvent, quand tu fais ça dans un lieu public, des gens viennent pour essayer, en particulier les enfants », précise le slack-funambule.
Notre conscience professionnelle nous oblige à aller jusqu’au bout : montons donc sur cette sangle, qu’on en finisse ! Et déjà, pourquoi est-elle si fine ? Bon ; on se perche sur le fil, on cherche notre équilibre, ça tremble comme à Pompéi, on résiste quelques secondes, puis on pose un pied à terre. On recommence. Deux fois, dix fois, vingt fois… puis c’est la chute. La belle, la vraie, celle qui va laisser pour toujours une trace d’herbe verte sur notre beau pantalon à pinces… Rassurez-vous, lecteurs inquiets : nous ne nous sommes rien cassé. Ah ! Jusqu’à quelles folies va donc nous entraîner notre professionnalisme sans faille, exacerbé par notre incorrigible sens de la dévotion ? Très bonne question. Merci, Cyril !