LOCAVORE : Le guide pratique du locavore débutant

Devenir locavore permet de manger mieux tout en s’engageant pour la planète et une économie locale sociale plus juste.

Consommer essentiellement des aliments produits près de chez soi présente des avantages pour notre portefeuille, notre santé, notre environnement et l’économie locale. Vous souhaitez tenter l’aventure et devenir locavore ? Voici quelques conseils pour vous lancer.

 Mangez local !

Autrefois, acheter local était la solution la plus courante, simple et logique dans les campagnes, avant d’être éclipsée par la mondialisation. Mais avec la prise de conscience écologique et les crises sanitaires, cette pratique est revenue, depuis quelques années, en force. Être locavore, c’est en effet choisir de se nourrir avec des aliments locaux, produits à proximité de chez soi, en privilégiant les circuits courts et, de préférence, des produits bio ou écologiques.

Ce mode de vie et de consommation permet de manger mieux et plus sainement, de réduire son empreinte carbone (moins de transports et d’emballage), de vivre au rythme des saisons et de soutenir les agriculteurs, mis à mal par les prix cassés de la grande distribution, tout en limitant le gaspillage alimentaire. C’est également un bon moyen de faire des économies et d’entretenir le lien social, les valeurs d’entraide et de partage étant au cœur du processus. On vous aide à passer le cap.

 Acheter chez un producteur de proximité

Pour devenir un vrai locavore, achetez des aliments de la région, produits à proximité de chez vous, idéalement dans un rayon de 200 km maximum. Les marchés sont les meilleurs moyens de découvrir les producteurs du coin. Fruits, légumes, viandes et fromages, vous pouvez généralement y trouver tout ce qu’il vous faut. Certains sont de simples revendeurs mais d’autres vendent directement leur propre récolte. En discutant avec eux, vous pourrez faire votre choix en toute conscience. Lorsque les achats se font directement auprès des agriculteurs producteurs, ceux-ci sont rémunérés plus justement.

En dehors des marchés, bon nombre d’entre eux vendent des paniers hebdomadaires, à venir récupérer sur leur exploitation ou à un lieu de rendez-vous. On y trouve une sélection de légumes et de fruits, toujours de saison et issus de la récolte du jour, et parfois d’autres produits comme des œufs. Certains proposent également la cueillette sur place, directement à la ferme. L’avantage est que l’on peut choisir ses produits tout en découvrant une partie de leur métier.

 Privilégier les circuits courts

Le circuit court désigne la vente directe du producteur au consommateur ou avec un seul intermédiaire au maximum. Consommer local va souvent de pair avec le choix de privilégier les circuits courts, même s’il ne faut pas confondre les deux pratiques. On peut en effet acheter en circuit court de l’huile d’olive d’Italie via un revendeur mais elle ne sera donc pas locale. Quoi qu’il en soit, acheter ses produits frais avec peu ou pas d’intermédiaires est une bonne solution puisque cela permet de réduire l’impact écologique dû aux transports, de faire travailler les producteurs locaux et surtout, leur assurer un revenu plus important et plus juste.

 Manger local, même en ville

Il est certes plus facile de consommer local lorsqu’on habite à la campagne. Pour autant, ce n’est pas parce que l’on est citadin qu’on ne peut pas avoir accès à ces produits du terroir ! Les producteurs s’organisent et créent des réseaux spécifiques, en plus des marchés, pour proposer jusqu’au cœur des villes leurs productions. Les points de vente collectifs et les AMAP (Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne), auxquelles on peut s’abonner à l’année pour un panier hebdomadaire, sont ainsi des relais entre les producteurs et les consommateurs, qui se rencontrent chaque semaine pour vendre et acheter fruits et légumes locaux. Plusieurs plateformes proposent également la vente directe et la livraison de produits du terroir local. Pour profiter de bons plans près de chez vous, vous pouvez aussi créer ou adhérer à une communauté locavore.

En outre, afin de lutter contre le gaspillage alimentaire, de nombreux établissements, des boulangeries aux restaurants en passant par les supérettes et les producteurs locaux présents sur les marchés, proposent des paniers « anti-gaspi » avec les invendus du jour, à prix bradés. On les trouve directement aux étalages ou on peut les réserver via des applications mobiles spécifiques.

 Faire son propre potager

Si vous avez la chance de posséder un jardin, pourquoi ne pas produire vous-même une partie de vos légumes et fruits ? Si planter des arbres fruitiers et s’occuper d’un potager demande du temps et de l’attention, il n’y a pas plus local, responsable et satisfaisant que de savourer ses propres poireaux, oignons, blettes ou tomates, surtout s’ils sont cultivés de façon écologique, sans pesticides ni produits néfastes. Certaines villes proposent également des espaces publics comme des jardins collectifs permettant de disposer d’un petit bout de terre pour cultiver quelques produits.